Les autorités italiennes proposent aux étrangers une légalisation temporaire pour sauver leurs cultures.

La crise de la pandémie a laissé le pays sans personne pour travailler dans les champs, rapporte le portail italien Info migrants.

Une armée de travailleurs est sur le point de sortir de l’ombre. C’est du moins ce qu’espère le gouvernement italien. Les travailleurs, les femmes de ménage et les aides-soignants (tous en situation irrégulière) pourraient bientôt obtenir des permis de séjour.

Une pénurie de main-d’œuvre a incité le gouvernement italien à annoncer une légalisation massive des migrants. Selon un décret gouvernemental, les personnes travaillant dans l’agriculture et les services domestiques peuvent demander un permis de séjour.

Le processus a été initié par la ministre italienne de l’agriculture Teresa Bellanova. Elle était auparavant dirigeante syndicale et travaillait elle-même dans le secteur agricole. Présentant sa proposition au Parlement, elle a déclaré que si l’État ne s’occupait pas des migrants, la mafia le ferait. Elle a également évoqué le fait que les migrants qui se cachent des autorités sont privés de toute prise en charge sociale et sanitaire, et qu’en période de pandémie, il existe également un risque de nouvelles épidémies de coronavirus.

L’initiative du ministre italien de l’agriculture visant à légaliser les migrants a été soutenue par les libéraux de la coalition et combattue par l’opposition de droite, qui a demandé que les chômeurs locaux participent à la récolte.

Il n’est possible d’obtenir un permis de séjour que pour travailler dans les champs du pays pendant six mois. La date limite de dépôt des demandes est comprise entre le 1er juin et le 15 juillet, et elle peut être effectuée par l’étranger ou son employeur. Ensuite, des obstacles bureaucratiques importants apparaissent. Tout d’abord, pour faire une demande, l’employeur doit payer 400 euros à l’État, et si c’est le migrant qui le fait, alors 160 euros. Deuxièmement, le migrant devra prouver son séjour en Italie jusqu’au 8 mars 2020 et qu’il n’a pas quitté le pays après cette date. Les autorités ont déjà estimé qu’entre 100 000 et 300 000 migrants pourront obtenir un permis de séjour temporaire.